Poème pour Alfred Beaufort, écrit par Michel Maillard en 1993 lors de la remise de la Croix de Chevalier de l'Ordre National du Mérite

Pour Alfred Beaufort

Je sais qu'il n'est pas homme à aimer les honneurs
Modeste est son état, mais grand est son chemin
Et s'il était un roi, serait le roi de cœur
Il est des gens heureux, par des heureux destins

Sa table de famille, une table d'amis
Sa porte grande ouverte en toute quiétude
Un bonheur partagé, chez lui pas d'ennemis,
La maison paternelle est pleine d'habitudes

Je suis comme Diogène, ma lanterne à la main,
Je cherche aussi un homme, de véritable espèce,
Mais moi je l'ai trouvé,  je n'attends pas demain,
Pour ici le décrire, afin qu'on le connaisse.

Tout une vie d'amour, des autres et des enfants,
Il leur trace la route la plus droite possible,
C'est une tâche noble, mais le Maître est si grand
Que l'élève l'admire, il lui semble infaillible

Cet Ordre du Mérite, que vous allez porter,
Peut-être un peu à deux, car dans l'ombre discrète,
Votre épouse suivait le chemin cimenté,
De tendresse et d'amour, que la joie complète

Acceptez mon bon Maître, mon plus profond respect,
Vous à qui je n'ai pas pu dire "tu" et c'est ainsi,
Depuis un si long temps, que bien l'on se connaît
C'est là, la vraie raison d'être de vrais amis

Je sais, qu'il n'est pas homme à aimer les honneurs,
Et s'il était un Roi, serait le Roi de cœur

 Michel Maillard  1993
 Poème pour Alfred Beaufort,
lors de la remise de la Croix de Chevalier de l'Ordre National du Mérite