Extraits de la presse locale des années 50

 

Un grand merci à Tony Legendre pour nous avoir confié son travail de relevés dans les archives de la presse d'alors.

 

Extraits de La Dépêche de l'Aisne

Nogentel : la vulgarisation de la télévision - jeudi 12 avril 1951


Devant le succès remporté par les expériences de télévision dues à  l'initiative de quelques membres du corps enseignant dans le sud du département, la Fédération des oeuvres scolaires et postscolaires de l'Aisne organisait, ces jours derniers, dans une classe de l'école de Nogentel, une nouvelle démonstration de propagande en faveur de la télévision et en vue de créer une certaine émulation parmi les instituteurs ruraux susceptibles de s'y intéresser. M. Beaufort, directeur de l'école à Nogentel, exposa en un compte rendu très détaillé comment un groupe de camarades qui exploitait un circuit cinématographique avait été amené, en raison des frais excessifs occasionnés par la location des films et l'entretien coûteux des appareils de projection, à envisager l'achat d'un poste de télévision. Il passa en revue les expériences tentées depuis dans différentes localités de l'arrondissement et il traita de la création d'une coopérative pour laquelle 67 souscriptions ont déjà été enregistrées. Puis les assistants purent  applaudir la présentation télévisée de l'émission « le Club du Jeudi se réunit au cirque » et celle du film « oeil de demain » tourné et réalisé dans les studios de la radiodiffusion française.

La station relais de télévision de Villers-Cotterêts - Jeudi 30 août 1951

 

Depuis plus d'un an, les voyageurs qui se dirigent vers Villers-Cotterêts sont étonnés de voir émerger de la forêt, à bonne hauteur, un appareil singulier, longue tige munie de grands bras, surmontée d'une sorte de boite.
Le soir, le tout est balisé de lumière rouge. Cet appareil visible par temps clair à plus de 30 km est tout simplement, un relais établi entre les stations de télévision de Paris et de Lille. Peu répandu il y a seulement cinq ans, la télévision a acquis rapidement droit de cité. Si notre pays est loin d'être au premier rang pour le nombre de stations émettrices où le nombre de postes récepteurs (près de 150 000 actuellement) il occupe la première place pour la qualité des images. Des techniciens expérimentés s'occupent d'ailleurs activement à accroître puissance et qualité des émissions. Les studios de télévision sont installés à Paris, près de la Tour Eiffel, dans un immeuble de huit étages. La station relais de Villers-Cotterêts a été établie sur la route du Faîte qui domine la forêt à quelques kilomètres de Retheuil, au lieu-dit « Le Bois-Hariez» à proximité du poste forestier du même nom. Le pylône (75 m de hauteur) est constitué de pièces métalliques assemblées. Sa base est un carré de 1,80 m de côté. Au sommet une cabine de 4m sur 2m50 abrite les appareils. Les premiers essais ont eu lieu le 11 novembre 195O.

Nogentel : Télévision - 29 avril 1952
Une équipe du "journal télévisé" est venue effectuer un reportage à l'école de Mr Alfred Beaufort. La semaine avant, au cours du "magazine des jeunes", les téléspectateurs ont pu reconnaître sur l'écran , les enfants qui ont participé a l'émission sur le musée pédagogique. Le 30 avril, ou le 7 mai, une place plus importante est réservée a l'école afin d'y voir les principales activités péri-scolaires : imprimeries, cartes électriques, enregistrement au magnétophone, travail du bois, et enfin, la télévision a l'école.
Télévision collective - mai 1952
Visite de Mr Cassada, délégué Américain de l’UNESCO, chargé dans cet organisme des questions de télévision. L'Unesco est une organisation internationale qui s'est donné pour tâche d'étudier les moyens propres a diffuser la pensée et la culture. La télévision est au premier chef un des moyens les plus cotés pour remplir cette tâche. Mr Cassada a assisté a une séance, et surpris de la qualité de l'image, malgré un orage entre Paris et le récepteur. Suivi un entretien avec les téléspectateurs, puis un échange de vues sur le mode familier. Il exposa comment fonctionne la télévision en Amérique montrant le réseau serré des émetteurs et des récepteurs, dénonçant l'abus de la publicité qui coupe les émissions. Des questions lui sont posées, puis questionnant à son tour, il approuva la formule de la réception collective qui n'existe pas dans son pays, mais qui permet un échange de vues ou une discussion entre les téléspectateurs.

Nogentel : succès sportif - 10 mai 1952


Le jeune Daniel Abraham, de l'Union Sportive de l'école de Nogentel a réalisé l'exploit peu courant de totaliser 100points au brevet sportif scolaire, ce qui constitue le maximum réalisable à cet examen. Il était d'ailleurs suivi de près par son camarade Bruneaux, de l'école d'Etampes-sur-Marne, qui a totalisé 99 points.

La Chapelle-sur-Chézy - 24 mai 1952
En trois semaines, grâce à l'appui de la commune aux fonds de la coopérative scolaire et l'aide des habitants, ils ont pu recueillir l'argent  nécessaire pour acquérir l'appareil de
télévision qui fonctionne sur grand écran. Fut constitué un bureau destiné à organiser les séances et gérer les fonds. Puis une réunion à la mairie où toutes les personnes ayant prêté une somme sont priées d'assister.
Une encourageante expérience de télévision rurale - 25 novembre 1952
Vingt villages de 1000 à 1500 habitants furent choisis dans la région de Château-Thierry distants en moyenne de 100 kms de l'émetteur de la tour Eiffel. Les récepteurs pourvus d'écran de 1m20 sur1m furent placés dans les écoles pour servir aux enfants et aux adultes. Mis à l'essai 15 jours, ils furent acquis en commun par les habitants. La fédération a procédé a des observations mensuelles portant sur des périodes d'utilisation de 7 mois à 1 an. Les droits d'entrée sont fixés le plus souvent à 20 francs pour les adultes et a 10 francs pour les enfants. 30% des villages ont amorti leur récepteur en une année, 50% devront attendre 2 ans, tandis que 10% y sont parvenus en 6 mois. Dans l'ensemble, les résultats obtenus semblent prouver le grand intérêt que porte  la population rurale de notre région à la télévision collective ... en attendant que chaque famille puisse posséder son récepteur.